Retour à la carte

Calanque et cap de Morgiou

10 km de montées et descentes, pour de beaux panoramas !

Principal port de pêche entre Marseille et Cassis la calanque ne sera rattachée à la ville par voie terrestre qu’à partir de 1959 date de la construction de la route du feu.

A l’extrémité du Cap Morgiou, l’anse de la Triperie, témoigne de la longue fréquentation de cette calanque dans l’histoire. En effet la Grotte Cosquer, grotte sous-marine découverte par le plongeur Henri Cosquer, atteste de la présence humaine il y a environ 28 000 ans. Elle se trouve par 37 mètres de fond sous la Triperie (d'où la photo est prise). Elle fut découverte le 3 Septembre 1991 par Henri Cosquer. Le tunnel parcours 175m avant de déboucher dans une grande salle de 60m de diamètre. Elle abrite des peintures rupestres de 18 000, 20 000 et 28 000 ans pour certaines mains noires également négatives. A cette époque le niveau de la mer était bien plus bas et les hommes peuplaient les plaines allant jusqu'à Riou. Ils pouvaient donc accéder à pied à l'entrée de cette grotte. Aucun autre passage n'a été trouvé et désormais l'entrée de la grotte a été scellé afin de prévenir tous accidents. (source : http://passionprovence.free.fr)

Au col du Renard, sur une zone archéologique, se trouvent les vestiges du Fortin de Morgiou et son mur d’enceinte surélevé intégré dans la roche. Dans la brèche qui permet le passage, il y avait encore au 19ème siècle, un pont levis. Deux anciennes batteries militaires, la “petite” et la “grande”, se trouvent en contrebas, elles connurent deux assauts anglais en 1813 dont des traces sont encore visibles aujourd’hui sous l’eau !

D’après un rapport français du 29 juillet 1812 la grande batterie de Morgiou occupée par 23 hommes, vivant alors sans eau potable à proximité, devait être armée de 4 pièces de 36, une de 18, toutes sur affûts de côte et d’un mortier de 12 pouces en fer et à plaques.

La Petite Batterie de Morgiou est elle armée en 1812 de 2 pièces de 24 sur affût de côte. Certaines sources évoquent l’année 1614 comme date de construction du fortin mais rien ne permet de le prouver.

Le 30 mars 1813, alors que le poste était commandé par le Sergeant Aymon sous les ordres du Lieutenant Pignatel, qui lui était à Cassis, 200 anglais débarquent à Sormiou, et passant par les crêtes derrière le Cancéou, à l’aube, et viennent prendre à revers les 40 hommes d’infanterie de la garnison armée de canons, alors que le mur d’enceinte du Renard n’a pas été réalisé contrairement aux directives de Napoléon.

Au fortin du col du Renard outre les cannoniers, l’officier qui le commandait, le gardien de la batterie, un canonnier garde Côte et 16 soldats d’infanterie furent faits prisonniers. Au final, 4 soldats furent blessés et 5 blessés décèderont à l’hôpital-Dieu. Les 2 batteries seront détruites, les baraques de logements des soldats et les poudrières incendiées et le mortier ainsi que le fourneau à réverbère sera quant à lui dégradé. (pour chauffer le boulet au rouge de façon à mettre le feu aux bateaux, il est encore visible aujourd’hui). Les anglais jettent les canons et les affûts à la mer, et s’emparent de 11 des 14 bateaux au mouillage qui ont une cargaison d’huile.

Deux de ces canons ont été repêchés par Albert Falco, le capitaine de la Calypso du commandant Cousteau. Sous le Cap, il reste encore 4 canons jetés par les Anglais. (source : https://tourisme-marseille.com)