Lancieux
Balade de fin de journée sur le GR34 à Lancieux. Changement d’heure oblige, nous assistons à un joli coucher de soleil ! La côte offre une vue imprenable sur l’archipel des Ébihens.
La baie de Lancieux est un exemple intéressant de l’évolution de la côte sous l’effet de l’action des hommes, qui ont gagné progressivement sur la mer (polder). Au fil des siècles, la construction successive de digues (digue des Moines, digue de la roche ou digue de Beaussais) et de canaux d’irrigation ont permis de développer l’agriculture.
Le paysage a ainsi été modelé en fonction des besoins alternant entre prés salés, maraîchage, prairies bocagères, vergers de pommiers, cultures céréalières ou prairies humides.
La maîtrise foncière du Conservatoire du littoral sur le polder a permis d’engager une conversion des terrains agricoles. En installant des prairies permanentes sans intrants, l’objectif est d’améliorer la qualité des eaux et de diminuer les enjeux économiques dans un secteur sensible.
La Baie de Lancieux a gardé un caractère sauvage avec des paysages naturels d’une grande diversité, tout en étant habitée et utilisée par les hommes.
Entre le XIIIe et le XVIe siècle, les moines bénédictins de l’Abbaye de Saint-Jacut ont édifié une digue, aujourd’hui appelée « Digue des Moines ». Elle a permis d’assécher le marais maritime permettant une utilisation agricole. Dans un second temps, la digue de la Roche (XVIIIe siècle) a marqué l’extension du polder jusqu’à ses limites actuelles. Le site des marais de Beaussais (polder de Ploubalay) séparé du polder de Lancieux par un cours d’eau, a été asséché par la construction d’une digue au début du XIXe siècle. Ces deux polders contigus constituent un ensemble cohérent au sein de la Baie de Lancieux.
La digue des Moines est l’élément patrimonial le plus ancien du site et représente un témoignage précieux de l’aménagement de l’interface terre-mer des siècles passés. (source : https://www.lifeadapto.eu)