La calanque de Port Pin
La calanque de Port-pin succède à celle de Port-miou. Elle est plus petite (difficile de dire plus confidentielle !). La pointe Cacau qui la ferme est une agréable découverte.
La pointe de la Cacau, ou pointe Cacau, a été un haut lieu de l’exploitation de la pierre de Cassis, matériau de construction prisé avant l’arrivée du béton. Les activités d’extraction de cette précieuse roche commencent dès l’Antiquité, mais ce n’est qu’autour de 1720 qu’elles prennent un tour industriel.
Comme à Port-Miou, deux types d’exploitation vont alors se côtoyer : celle, artisanale, et qui se mécanisera progressivement, de la pierre avec taille pour les usages domestiques et le BTP ; et celle, industrielle, du broyage du calcaire pour des usages chimiques.
À partir de cette époque, les carrières ne cesseront d’accueillir un nombre croissant d’ouvriers, et ce jusqu’au XXe siècle. Cet élan industriel a progressivement arasé la topographie des lieux. La pointe Cacau tirerait d’ailleurs son nom du provençal cap cau, le « cap chauve ».
La pointe Cacau porte de nombreux vestiges de son riche passé industriel. Les trémies en sont le plus bel exemple, mais d’autres traces ont subsisté jusqu’à aujourd’hui : c’est le cas d’un nombre important de blocs de pierre encore présents sur le site.
La presqu’île abrite également des vestiges d’une ancienne batterie militaire de l’époque napoléonienne. (https://www.calanques-parcnational.fr)