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Verrerie de Roquefeuille

Visite de la verrerie de Roquefeuille (ou Roquefeuil, graphie plus ancienne), sur la commune de Pourrières. Il s’agit de ruines d’un atelier de verrerie des 17 et 18ème siècles.

Cette promenade se fait dans le Mont Aurélien, sous le château ruiné de Roquefeuille . Le chemin d’accès est boisé et très agréable, comme tout sentier de ce Mont ! Le long du chemin, grâce à des éboulements, on peut voir des canalisations remarquables, parfaitement maçonnées (menant à une citerne ?)

La balade passe aussi par les ruines de l’église Saint Barthélémy, et une bergerie ruinée

La verrerie s’est installée sur le site du bourg castral de Roquefeuil, annexant et remplaçant des constructions plus anciennes du 14ème siècle. La fin de l’activité de verrerie est datée en 1780.

Le bourg castral de Roquefeuille

Le nom de Roquefeuil apparaît dans une charte non datée (11e siècle, dans les années 1060-1080, si l'on identifie le moine Ugo, qui reçut la donation, à son homonyme présent à Marseille et à Saint-Zacharie d'après d'autres actes ) du cartulaire de Saint-Victor de Marseille qui enregistre la donation de deux églises et de plusieurs terres "in Rocafolio".

Le village comptait 17 feux en 1303-1304, 20 feux en 1315-1316, qui n'étaient peut-être pas tous groupés sur le rocher. On peut se demander si les 2 foyers signalés en 1471 se trouvaient encore dans le village perché. Il est en revanche certain que les maisons dénombrées à partir du début du 16e siècle (11 en 1518, 6 en 1698, 13 en 1728) étaient des bastides dispersées dans la vallée. A la fin du 18e siècle, il ne restait de Roquefeuil qu'un vague souvenir. (source : https://pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA83001261)

La verrerie

Les fouilles de la verrerie de Roquefeuil ont permis de retracer l’histoire d'un atelier de verrier et d'étudier son organisation spatiale. A la fin du XVII siècle, les artisans s'installèrent dans une ferme dont les espaces furent modifiés. Dans la grande halle rectangulaire, cinq fours ont été bâtis : au centre la fournaise principale avec un petit four attenant, et sur les côtés les trois fours de recuit. Les autres salles ont été aménagées pour entreposer divers matériaux, pour traiter les matières premières (fondants et argile) et pour abriter la communauté artisanale (cuisine, four à pain...). Les textes et l’archéologie s’accordent pour situer la cessation de 1'atelier vers 1780.

La fouille de Roquefeuille nous donne donc l'image d'un atelier modeste où l'on fabriquait de la vaisselle commune diversifiée : des bouteilles bleutées et surtout des gobelets incolores assez épais et aux parois lissées ou côtelées comme en témoignent de nombreux fragments recueillis dans les dépotoirs. La verrerie de Roquefeuille qui s'est éteinte à la veille de la Révolution est probablement l'une des dernières « verreries en bois » établie en milieu forestier. Elle est plus proche des officines médiévales que de ces ateliers modernes implantés dans les villes ; ceux-ci acquirent une dimension véritablement industrielle en s'adaptant aux mutations fondamentales engendrées par la substitution du charbon au bois. De plus, l’avènement de la verrerie en noir, le verre d'emballage, entraîna le déplacement des sites de fabrication vers les lieux de diffusion et en particulier les ports. Cette spécialisation oppose radicalement l’atelier artisanal de Roquefeuille à ces nouvelles fabriques. Roquefeuille, une verrerie provençale aux 17e et 18e siècles – Danièle Foy et Lucy Vallauri

L’église Saint Barthélémy

C’est la deuxième église citée dans la charte du 11ème siècle, dite " inférieure " et placée sous le vocable de saint Barthélemy, elle était entourée de jardins en terrasses. C’est un petit édifice à nef unique de deux travées et abside semi-circulaire ; construction assez médiocre parementée en moellons bruts ou à peine équarris posés en assises peu régulières, probablement voûtée en berceau sur un doubleau à simple rouleau ; petit corps de bâtiment (logis du desservant ?) appuyé contre le mur sud ; éboulis et fragments de murs de plusieurs autres bâtiments aux alentours. (source : https://pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA83001261)